Attention, spoilers !

La plupart des critiques et des développements proposés dévoileront des indices et des informations qui pourraient fausser l'effêt de surprise et révèler les dessous et les résolutions des oeuvres citées ...

A bon entendeur ...


Que cela ne vous empêche pas de me visiter, de me lire et de me laisser vos remarques.

mardi 22 janvier 2013

Blanche-Neige / Suspiria, Argento, le Giallo : influences et descendance 2

Dario Argento l'a volontiers confié, le "Blanche-Neige" de Disney fut l'une des références plastiques de "Suspiria".
On sait aussi qu'à l'origine le réalisateur souhaitait que les rôles (des victimes) soient incarnés par des enfants ...
Les coloris et l'ambiance du dessin animé, le parti-pris merveilleux et l'aspect conte insufflent au chef d'oeuvre de l'italien une dimension qui convient parfaitement à son univers continuellement déréalisé ...
Mais les emprunts, souvent inconscients, vont très loin ...
La revue de détail est presque troublante !



Un paon multicolore,





une sorcière qui descend un escalier,





des miroirs révélateurs,



  



l'indispensable marâtre,






ces regards jaunes surgissant des ténèbres,






agonie et transformation,






la course dans une forêt noire et cauchemardesque,






la pluie,







ces mains crochues, griffues,






ces évanouissements,






le sommeil "enchanté" de l'héroïne,



des rideaux rouges,






des trappes,





des fenêtres,






des fuites affolées,






ces verres remplis de poisons,





la menace des lames,







de la magie noire,






le coeur des jeunes filles,







des teintes incroyables, ces verts luminescents ...,







des motifs identiques,











une vieille sorcière,







des maléfices,






la cruauté des "mères",






 une gestuelle d'une grâce surannée en toutes circonstances,



des jeux de couleurs presque gratuits,







l'impact des regards ,








oranges, bleus, rouges ... ces couleurs encore et toujours !




Au sujet de "Suspiria" j'ai déjà tout dit ou presque.
Pour "Blanche-Neige", je crois que le film de Disney a été l'une de mes premières frayeurs cinématographiques ...

Consensuel, pourvu de son lot habituel de bons sentiments et de cette imagerie
animalière typique du style du roi du cartoon, ce premier long métrage s'il édulcore et métamorphose (comme d'habitude) le conte originel, en restitue cependant (malgré lui ?) une bonne part de cruauté : les séquences mettant en scène la méchante reine ou la fuite dans la forêt nocturne, assez géniales au niveau de leur mise en scène atteignent un creshendo magnifique lors du moment de la "transformation" : le dessin animé familial flirte alors un moment avec l'épouvante la plus délicieuse !




















Squelettes, bestiaire, cauchemar ...,  en même temps richesse et épure graphique, humour cruel et méchanceté  sans second degré ... c'est sans nul doute ces seules scènes qui ont valu au métrage son succès universel et intemporel ...
On a toujours entendu dire  (avec raison)  que pour avoir un bon Disney, il fallait un méchant réussi et emblématique  !