Le Sang des innocents c'est,
un retour à la tradition la plus pure (?) du Giallo, à savoir :
Un meurtrier ganté, terrible et complètement barré
Un premier quart d'heure génial, violent, haletant
La Police : un vieil inspecteur à la retraite qui voit resurgir le passé
Des femmes, peut-être plus batailleuses qu'à l'accoutumée mais , malgré tout, éternelles victimes
Un jeune héro un peu falot
Un groupe d'amis (?) d'enfance qui se retrouve face à un passé que chacun croyait révolu
Un nain mystérieux
Des tronches suspectes
Une pochette bleue, un stylo plume, des articles, des notes, des livres .... : l'écrit
La mise en scène imparable de l'angoisse
Ces détails et ces effêts judicieux ou surprenants
et un final évidemment sanglant
Retour aux sources (?) ce giallo sec et bien plus brillant qu'on ne l'a dit, modernise et ironise avec brio tout l'ancien attirail : Argento exacerbe et désosse toute l'artificialité et le grotesque entendu du processus !
L'atmosphère et la mise en scène brutes, faussement ternies et fatiguées, redynamisent brillamment un genre que l'on croyait éteint.
Argento s'amuse avec ses anciens jouets et on applaudit ! A la limite de l'auto-parodie, le film dégage pourtant une impression très mélancolique ...
Convaincra ou ne convaincra pas ; moi, je suis ouvertement pour !