Attention, spoilers !

La plupart des critiques et des développements proposés dévoileront des indices et des informations qui pourraient fausser l'effêt de surprise et révèler les dessous et les résolutions des oeuvres citées ...

A bon entendeur ...


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lundi 15 mars 2010

Deliziosi Gialli 12 : Spasmo


SPASMO




Christian Bauman fait la connaissance d'une mystérieuse jeune femme, Barbara. Alors qu'elle l'a invité dans sa chambre d'hotel, un inconnu menaçant armé d'un pistolet les surprend ; dans la bagarre, Christian retourne l'arme contre son possesseur et le tue malencontreusement. Désemparé, le couple décide de prendre la fuite ...
Mais l'affaire se corse sérieusement lorsque Christian, revenu sur les lieux du crime où il avait laissé des indices trop compromettants, découvre avec stupéfaction que le corps a disparu !
Ayant trouvé refuge dans l'étrange villa d'un ami de Barbara, les deux "héros" ne s'avèrent hélas pas au bout de leurs surprises !
Christian sombre dans le doute et la paranoïa.
Qui joue ainsi avec lui ? A quoi rime ce piège dans lequel il s'enlise malgré lui ?
Quel est cet homme inquiétant qui l'espionne constamment ? Barbara est-elle réellement aussi innocente qu'elle le prétend ?
Les cadavres et les disparitions ne cessent de se multiplier alors que chacun semble impliqué dans d'étranges relations ...
Qui tire les ficelles de cette machination ?
Et que signifient ces poupées macabres retrouvées partout pendues et poignardées ?




Un détour du côté de l'oeuvre d'un nouvel incontournable de l'age d'or du cinéma de genre italien : Umberto Lenzi.
Comme bon nombre de ses confrères, le bonhomme a touché à presque toutes les déclinaisons de la série B.
Sorti en 1974, ce "Spasmo", bricolé et étrange, ne s'avère peut-être pas la production la plus représentative de son auteur davantage connu pour ses délires cannibales ou ses western ; de la même manière, si "Spasmo" mérite absolument son étiquette de Giallo (quoi qu'en pensent les puristes), il est vrai que les amateurs de pépées lacerées, de gants noirs ou d'expérimentations formelles, se trouveront décontenancés par l'absence de violence graphique tout comme par la dimension volontairement plus psychologique de l'intrigue et par le classicisme de son traitement ...
Il n'empêche ... tout maladroit et apparemment peu spectaculaire qu'il soit, ce film n'en demeure pas moins attachant.



Dialogues plus ineptes que jamais ? Illogismes flagrants ? Répétitions fatigantes ? ... "Spasmo" décevra sans nul doute le spectateur tatillon et cartésien.
Pour les autres, les élucubrations dérisoires de la trame passeront au second plan, au profit de l'atmosphère continuellement mystérieuse et prenante (on ne soupçonne décidément jamais ce qui va se passer !) ; Et même si on peut reprocher à Lenzi de faire parfois du "remplissage" (la partie centrale de l'oeuvre souffre copieusement de rythme et d'inspiration) et de frôler continuellement l'absurde et le grotesque, la dernière demi-heure rachète toutes les imperfections (ici encore, les plus intransigeants parleront de baclage et d'invraisemblances, mais le giallo a-t-il jamais prôné le réalisme ? ...)






Initialement destiné à Lucio Fulci (alors indisponible), le scénario fut finalement remanié par Lenzi.
Celui-ci souhaitait dès le départ livrer un approche psychologique du thriller, sonder les méandres tortueux d'un esprit dérangé.
Plus que par le jeu dépourvu de subtilité des acteurs, c'est dans les non-sens et les incohérences même des déroulements, ces allées et venues, ces surgissements et ces disparitions aussi désordonnés que finalement hypnotiques des personnages archétypaux, que se traduisent le mieux la fragilisation et le déséquilibre mental.

Chaque protagoniste parait suspect à un moment ou à un autre, tous recèlent une part d'étrangeté ...
Les cadavres ressuscitent, les objets dont on pensait se débarrasser réapparaissent, les personnages semblent dotés du don d'ubiquité, les femmes ressemblent à ces poupées étranges, perversement disposées, (dé)vêtues de lingerie et figées dans des poses macabres (par qui et pourquoi ? La fin seule y répondra ...) ... tout respire une atmosphère cauchemardesque et sournoise, incompréhensible.




Quelqu'un semble oeuvrer dans l'ombre afin de déstabiliser le héro effectivement vulnérable.



Le plus grand intéret de "Spasmo" réside donc dans l'aboutissement totalement onirique de ses différents composants ; Lenzi a réussi à élaborer une ambiance étouffante et paranoïaque au sein de laquelle on ne sait jamais sur quoi ni qui on peut réellement se reposer.

Le processus d'identification fonctionne à merveille (en dépit d'un Robert Hoffman désespérément terne et raide !) : tout comme le héro, on se retrouve largué dans un univers où l'absurde et la menace paraissent avoir tout gangrené ...
Chaque séquence, chaque événement affecte une sorte de décalage :
La rencontre de Christian et de Barbara (elle parait morte, échouée sur une plage (on croirait une poupée); elle dit ne pas se souvenir de ce qui l'a amené là ...) ;



Le tour irréaliste que prend leur flirt (Barbara l'emmène à son hotel mais au lieu de boire un verre ou de se sauter dessus, ils agissent tout autrement : tandis qu'elle met trois heures à se déshabiller, il va raser sa barbe dans la salle de bain ... (???)) ;



Leur fuite après le meurtre accidentel d'un homme plus que vindicatif (?) ;
Leur entrée par effraction dans une curieuse demeure (Barbara dit connaitre le propriétaire !) ; L'arrivée et l'attitude tout aussi surprenante des occupants de ladite villa (un couple bizarre (un vieil homme et une jeune fille au visage de poupée) qui s'impliquent inexplicablement dans l'histoire ...)) ;



Cet homme énigmatique qui tourne autour de la maison et du yacht de l'ami de Barbara ;


Ce sécateur ensanglanté que Christian jette dans un puit mais qui réapparait sans cesse ;
Ce tueur (un faux jumeau de Dario Argento), increvable, qui guette lui aussi, espionne, attend et menace (qui et pourquoi ?) ... ;


Ces coups de fil intrigants passés régulièrement par chacun (le tueur, Barbara, Malcolm ...) ...

Tout est volontairement mystérieux et incompréhensible ...
Et même si les twists successifs du final apportent des éclaircissements (Christian a évidemment été manipulé et chaque personnage faisait partie d'un vaste complot), on ne saisit pas bien rétrospectivement la raison d'être d'un tel embrouillamini ... (Sans dévoiler la(les) chute(s), on peut révèler que l'origine de la machination était (une nouvelle fois) familiale ; faire tuer Christian sans avoir recours à tant d'intermédiaires et de complications paraissait cependant plus vraisemblable ! Qu'importe ! ...)

Du Giallo, Lenzi n'a finalement conservé que les aspects les moins attendus.
Le fétichisme et la perversité inaugurés par les atroces mannequins du générique ne s'avèrent en fait qu'un leurre, extérieurs à l'intrigue véritable et seulement "expliqués" (raccrochés ?) in extremis.
C'est davantage dans l'intrigante et progressive "irréalité" des événements, des rapports et des figures, que l'on retrouve le plus les conventions du genre :
le cinéaste parvient à créer un sentiment d'oppression et d'insécurité total.
Comme dans bon nombre de gialli, le complot trouve sa source dans l'enfance et se nourrit à la fois de jalousie fraternelle, de cupidité, de matérialisme et de dérèglement cérébral.


Les poncifs adoptent ici des relectures plus ou moins surprenantes :
Villa ténébreuse, faux meurtre, strangulations, oiseaux en cage symboliques, jet-set vivier de créatures immorales et trompeuses ...
Et la folie meurtrière n'est plus vraiment l'apannage d'un maniaque aussi sophistiqué qu'insaisissable, elle couve désormais derrière les visages les plus inattendus !



Au final, (au demeurant, joyeusement foutraque et rebondissant) nul ne s'en tire indemne !
Ici encore, on peut argumenter que la mort systématique des personnages n'est pas toujours bien justifiée (le réveil (et la révélation (fumeuse !)) des pulsions homicides tient lieu de seul prétexte !)

Imparfait, maladroit, bancal, le film aurait mérité plus de rigueur et de profondeur ; il ne dépasse effectivement jamais une dimension purement divertissante.
Les images soignées, la photo lumineuse, les conventions giallesques savamment détournées ne débouchent finalement sur rien de bien révolutionnaire ...

La séquence prégénérique, ce couple interrompu dans ses ébats par la présence inquiétante d'une poupée morbide, et tous ces rappels semblablement dérangeants d'un fétichisme désaxé, n'amènent à rien d'autre qu'à une belle scène ultime (finalement vaine et somme toute inutile en regard de l'intrigue globale)...


Et au final, on a quelque peu l'impression que Lenzi a voulu raccrocher trop de choses à sa trame sans se donner les moyens de toutes les exploiter.

Le personnage de Fritz, le frère de Christian, évoqué tout du long au détour des dialogues (et, à fortiori, par le biais de ces poupées sinistres qui toujours semblaient "suivre" les héros) souffre ainsi d'un parachutage trop abrupt (Ivan Rassimov a beau lui insuffler un charisme joyeusement inquiétant, on peut déplorer son manque d'épaisseur) ;



Pareillement, les figures annexes de Malcolm et de Clorinda (le couple habitant l'étrange villa) trouvent rétrospectivement une pseudo-justification très tirée par les cheveux (ils apparaissent dans un film super 8 retraçant l'enfance, les accidents et les traumatismes des deux frères Bauman !)



Passé le premier quart d'heure plutôt "classique" mais intrigant, tout sombre dans l'absurde :
le montage parsemé de creux et d'ellipses trop volontairement déstabilisants, les gros plans hyper-signifiants soulignant une chose et son contraire ... ; le mystère prend abusivement le dessus au risque d'agacer et de lasser quelque peu ...
A trop "noyer le poisson" Lenzi parait se perdre lui-même dans les confusions de son intrigue, sabordant sans le vouloir un film pourtant original et plein de bonnes idées !

Parfois habile en dépit d'un budget visiblement limité, la mise en scène parvient à tirer parti de décors pourtant limités (la plage, le port, la villa, le motel et l'usine).



Et, suivant la recette bien connue, Umberto Lenzi nous propulse dans un monde d'illusions où les femmes (manipulatrices ou/et victimisées) se confondent avec leurs singulières copies (des mannequins et des poupées de latex suppliciés, caressés et mis en scène par des mains anonymes), où faux meurtres et morts brutales se succèdent et se mélangent (la mort accidentelle (et totalement mise en scène) de l'agresseur du motel ; la "fausse mort" de Christian ; les assassinats révélés au final ...),


où les rencontres et les événements, illusoirement hasardeux, ne participent qu'à un vaste complot ; un monde dans lequel la famille n'est plus du tout sécurisante, un univers dont les héros eux-mêmes dévoilent des facettes et des personnalités insoupçonnées ...



Et si Christian se laisse submerger (avec raison !) par un sentiment paranoïaque grandissant, il semblerait, in fine, que le but de toute cette machination invraisemblablement complexe était surtout de le provoquer, de le mettre en danger, jusqu'à ce qu'il se révèle à lui-même !
De plus en plus menacé, le héro ne peut finalement répondre que par la riposte, l'offensive, l'agression ...
Contaminé par la violence ambiante, il sera à un moment ou à un autre contraint d'ouvrir les yeux sur sa propre réalité et sur des aspects surprenants de lui-même (il est, au passage, amusant de souligner que le cheminement du héro se déroule à l'inverse de la perception de plus en plus vacillante et incertaine de son environnement : l'aspect cauchemardesque et irréel, la fausseté et les mensonges de celui-ci débouchant sur la vérité et la (re)connaissance de soi !)
Ainsi, l'aventure énigmatique de Christian, cette sorte de quête haletante (?) d'une vérité, ce parcours en forme de jeu de piste meurtrier, ne ménent-ils au final qu'à la plus troublante des confrontations : soi !
Effectivement, par-delà le personnage trouble (et troublant !) de ce frère auquel tout ramène à la fin (et avec lequel, contre toute attente, l'affrontement n'a en définitive pas lieu !), c'est à son propre reflet, à sa réalité sidérante et inattendue, que Christian est obligé de se soumettre !


Le film projeté par Fritz, cette compilation quasi-abstraite (et complètement irréaliste !) des souvenirs (et des démons) familiaux, énigme suprême dans cet univers de faux-semblants, se fait, en fin de compte, le miroir, le déclic, qui achève le processus et ravive définitivement la mémoire.




On pense furtivement au Bava psychanalytico-pop de "Il rosso segno della follia" ...
On peut aussi se remémorer le beaucoup plus contemporain "The game" de David Fincher (nettement plus construit et haletant, bien que totalement dépourvu de cette poésie kitsch et libertaire du Giallo !) qui élaborait le principe similaire d'une lente et troublante aliénation du réel (on y retrouvait d'ailleurs également la présence d'un frère à l'origine de tout ...)

L'idée la plus judicieuse de ce "Spasmo" déroutant, réside dans le fait que pratiquement tous les protagonistes s'avèreront coupables.
Le réalisateur a choisi à dessein de planter son intrigue au sein d'une bourgeoisie et d'une jet-set fondamentalement superficielles et vicieuses (une constante giallesque ! Le côté "gauchiste" du cinéma de genre ! ...) ; il prend soin de n'épargner personne au final.





On peut reprocher beaucoup de choses à cette oeuvre finalement trop brouillonne, à commencer par son flagrant manque de finesse !
Le cinéaste a beau prendre le contrepied des mécaniques habituelles, refuser l'étalage complaisant de meurtres sanglants ou de belles nanas dénudées (les mises à mort s'avèreront souvent traitées hors-champ ou montées "cut", et dépourvues de mises en bouche alambiquées) ;


Le sexe sera bien plus suggeré qu'extraverti (mais tout de même omniprésent et joliment déviant (ces poupées érotisées de façon si diablement malsaine !)), il abuse des interrogations, des "coups de coude" et des poses délibérément énigmatiques, insiste sur les aspects patibulaires ou versatiles et sur les mensonges de ses personnages et désigne décidément trop de choses et de détails (parfois gratuits et oiseux) sans toujours y apporter les justifications requises !



La mise en scène joue constamment sur les clichés les plus éculés (des silhouettes qui rôdent, des femmes qui disparaissent, l'obscurité qui tombe, des entrevues secrètes et des manigances, des coups de téléphones aussi mystérieux qu'entendus ...) avec un sens de l'accumulation et de la démonstration presque burlesque !
Le trait se révèle franchement trop appuyé !



Pourtant le choix des détails emblématiques s'avérait plutôt inspiré (ces poupées morbides, cette tour ancienne, cette villa léchée par les vagues, ces vêtements constamment rouges des assassins, ces forêts de pins au bord de la mer, ce puit, ce sécateur passant de mains en mains, ce gri-gri antistress du tueur (des boules de métal aimantées) ...)



Lenzi construit son film en trois parties :
Dans la première, il plante le décor, les protagonistes et les prémices de son complot ; dans la seconde, il complique à foison, allonge, dilue, multipliant les allées et venues, les bavardages, les agitations vaines, les redites et les longueurs inutiles (son héro se débat et tout devient hostile et potentiellement dangereux) ; enfin, il apporte des réponses et des solutions dans la dernière partie, ravivant un rythme jusque là trop atone et languissant, multipliant les surprises et les retournements avec un bonheur assez communicatif ...
Un peu à la manière d'un concerto, l'oeuvre passe donc par des ruptures de ton et de rythme, s'ouvrant allegretto jusqu'à l'andante ici un peu assommant, et finissant en une bacchanale jouée prestissimo.

Les répétitions plus ou moins heureuses (en fait, beaucoup de bruit et d'énergie dépensés pour "pas grand chose" !) et les parallélismes flagrants (deux frères semblablement "malades" ; le faux et le véritable meurtre dans le motel ; la découverte du corps de Barbara au début (assommée au soleil ?) et son rappel final (Christian échoué au même endroit dans une position similaire (sauf que cette fois la mort est réelle !)) ...) indiquent (d'une façon, certes, encore un peu surfaite) une construction par instant réfléchie et autoréférentielle.




Pareillement, la schizophrénie ou la double personnalité foncière des personnages se concrétisent dans l'insistance des duos et des binômes (les couples "préalables" des deux héros (lorsqu'ils se rencontrent, Christian et Barbara sont tous deux déjà "maqués" (lui avec (l'inutile ?) Xénia, elle avec (l'inconsistant) Alex)) ; le couple surprenant formé par Malcolm et Clorinda ; l'importance (et le lien constant bien que longuement indicible) de ces deux frères ennemis (Christian et Fritz : le duo le plus essentiel et le plus troublant) ; les deux hommes de main (le sosie de Dario Argento et l'homme aux lunettes de soleil)) ;
Semblablement les événements et les situations proposent plusieurs pistes de lectures et les choses se répètent souvent (le meurtre (accidentel puis délibéré) d'un homme menaçant ; une scène d'amour qui vire rapidement à l'assassinat ; le recours à deux "sauvetrices" (la femme qui prend Christian dans sa voiture, Xénia qui le recueille chez elle (toutes deux seront identiquement tuées))...)



Appuyé par les hasards abracadabrants des péripéties et par les attitudes constamment illogiques et contadictoires des protagonistes, le piège mis en formes pareillement signifiantes (une salle de bain "verrouillée" de carrelage, une tour sur la mer rappelant le Chateau d'If, une floraison de cages à oiseaux, un puit, un coffre de voiture ...) s'avère si flagrant qu'on ne manque pas de se demander comment le héro peut se laisser manipuler aussi grossièrement ; pourquoi il ne cherche pas plutôt à s'enfuir bien, bien loin ...


De la même manière, la présence automatique de cette main disposant partout dans ses parages les poupées qu'elle poignarde et supplicie avec tant d'insistance, ne renvoie à aucune autre logique que celle de l'effêt pour l'effêt et du brouillage de piste fumeux !



Allons bon ! N'est pas Hitchcock qui veut ! Lenzi n'avait d'ailleurs certainement pas cette prétention.
"Spasmo" arbore tout de même une indéniable (et involontaire ?) cohérence : l'absurdité de ses programmations, la folie vaine et superficielle de son univers ... collent finalement tout à fait à l'esprit de son personnage principal, pathologiquement parano et dangereusement étranger à lui-même !
Si l'on accepte de lire toute cette démonstration comme un processus réminiscent et quasi-psychanalytique de travail sur la mémoire et l'inconscient (une démarche cependant initiée par un tiers ; en l'occurence le frère du héro malade), l'onirisme, les décalages, les vides et les manques de la mise en scène parviennent à trouver une certaine raison d'être.

Le réalisateur frôle tout de même la parodie dans son inclination forcenée pour l'accumulation et le remplissage.
Pêchant par excès et par manque de rigueur et de clarté, il ne parvient pas à faire prendre son histoire au sérieux ; encore moins à passionner ...
Quoi qu'il en soit on ne peut cependant nier qu'il divertisse, agace, intrigue ...
Des scènes, des moments, des images, ne serait-ce que la permanence malsaine de ces poupées sinistres et cette belle séquence ultime comme un hommage classieux à Mario Bava, surnagent et marquent durablement.




Subsiste cette impression d'inachèvement, de maladresse, parfois touchante souvent rageante étant donné le potentiel ...
Au final, un Giallo étonnant (mais pas forcément dans le bon sens !), rigolo sans le vouloir et plein de sympathiques ratés qui se contente de singer ce qu'il aurait du être.
Mineur mais tout de même savoureux.





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