






BLANCHE NEIGE


La femme de Frédéric Hoffmann meurt dans un tragique accident le laissant seul avec leur petite fille.
Après des années, le seigneur se remarie ; mais, entre Liliana, sa fillette, et Claudia, la nouvelle épouse, nulle entente ne semble possible.
Et, lorsque Claudia perd l'enfant qu'elle portait, la jalousie et la rancoeur n'ont plus de limites : instrumentalisée par son miroir magique, la marâtre sombre dans la folie meurtrière. Elle n'aura dorénavant plus qu'un but : éliminer cette belle-fille qu'elle tient pour responsable de ses disgrâces et faire renaitre coute que coute son enfant mort-né, quitte à avoir recours à tous les sortilèges, les tours et les actes criminels afin d'assouvir sa vengeance.
Blanche comme neige mais plus résistante que prévu, Liliana viendra à bout de tous les maléfices, secondée d'un "prince charmant" très inattendu.
La sorcière et son miroir infernal seront finalement anéantis ...



Subsiste le doute de la viabilité et de la raison d'être d'un tel projet : hybride rapidement destiné à encombrer les étagères des video-clubs ou les programmes télé de chaines cablées ... , à la fois trop et pas assez éloigné du conte-base pour trouver un large public ; peu recommandé aux plus jeunes et trop connoté et pauvre en spectaculaire pour les fans d'horreur ...

J'en suis !


L'héroïne se prénomme Liliana, la marâtre, Claudia, les sept nains se voient remplacés par une bande de malfrats en cavale, le candidat au rôle de prince charmant finit défenestré et le véritable "prince" s'avère un paria ...



De la même façon, l'innocente princesse se révèle beaucoup plus humaine et vindicative et la vaniteuse reine, une femme blessée et rendue folle par l'échec tragique de sa maternité ...




La direction artistique opte pour des teintes automnales, un dépouillement et une sobriété un peu rudes des décors et des atmosphères ...
La gamme chromatique, franchement assourdie, décline la cohérence de ses couleurs torves : bruns, ocres, verts, gris, bleus froids, pourpres ... ; et les éclairages préfèrent l'ombre, les brumes et la lueur des cierges aux éclats et aux rutilances.








Epousant le ton sinistre de son intrigue, la mise en scène insiste sur la dureté et la laideur d'un univers qui n'a rien d'un pimpant livre d'images !
Tout est noir, austère et affreux !
Les loups féroces rôdent dans les forêts hivernales ; l'Inquisition torture et élimine toute vélléité de pensée libertaire ; les marginaux sont réduits à se cacher au fond des bois et à risquer leur vie dans des mines dangereuses ; les nourrissons morts-nés sont jetés au feu comme des déchets ; les notables et les possédants s'avèrent aveugles et passifs alors que la misère s'encrasse dans des tavernes borgnes ; les corbeaux et les reptiles se font le bestaire peu accueillant d'un monde partout hostile ...


Plantée dans un Moyen-Age, finalement assez crédible, l'oeuvre surprend aussi par ses partis-pris réalistes et par ses renvois (vérifiés ou pas) aux peintures et aux témoignages de ces époques :
la cérémonie du mariage de Frédéric et Claudia qui les présente couchés dans leur lit nuptial alors que toute l'assemblée défile en psalmodiant et en les baptisant tour à tour évoque directement certaines gravures du XVème ; semblablement, les madrigaux et les chants de la "reine", les danses et les musiques de bal, s'inscrivent dans une apparente vérité historique ; même chose pour les études de médecine de Peter à Paris ou pour le stylisme irréprochable des costumes ... ; le conte (de terreur (?)) prend racine dans un environnement concret et référentiel qui évite sciemment le merveilleux et la fantasmagorie.




Jalousie, rivalités, haine et rejet constituent effectivement l'ordinaire de rapports qui ne débouchent guère que sur le mensonge, la tromperie, la manipulation et les manigances (quand ce n'est pas sur le meurtre et la perversion !)

Ainsi trouve-t-on pèle-mèle au menu magie noire, torture, tentative de viol, agressions, cannibalisme, rapports incestueux, zombies et sorcières ...
La maternité, noeud de l'intrigue, n'est même pas épargnée !

Le prologue situe le père et la mère de l'héroïne traversant les bois en carrosse.
La femme est enceinte. C'est l'hiver, un hiver rude qui rend les loups affamés et agressifs.
Un arbre renversé en travers du chemin, les chevaux qui paniquent, et voici l'attelage qui pique du nez dans le fossé ! La roue cède ; l'habitacle se renverse.
Tandis que le cocher lutte en vain contre les loups, enhardis par cette aubaine, Frédéric tire son épouse des débris du carrosse. Elle est mortellement blessée.


Sur ses instances (il faut sauver l'enfant !), le père prend son grand couteau pour pratiquer une césarienne à la sauvage sur le cadavre encore chaud de sa femme.
Le sang se répand, coulant sur la neige, et le titre générique vient s'inscrire dans la flaque qui empourpre l'écran.
Le sang se répand, coulant sur la neige, et le titre générique vient s'inscrire dans la flaque qui empourpre l'écran.
Nous voilà tout de suite dans l'ambiance !


Un peu plus loin, Claudia (la "méchante", Sigourney Weaver) sera victime d'une fausse couche.
Là encore, chemises de toile mouillées de sueur, chiffons sanguinolents, foetus ramassé puis jeté comme une ordure et mine cireuse et défaite de la femme, exprimeront toute l'horreur crue et l'échec d'un accouchement tragique.


A la stérilité de Claudia viendra faire écho celle des relations.
Liliana tentera en vain une trop tardive réconciliation ; sa belle-mère ne l'envisagera plus que morte ; morte comme son enfant.
La fin, l'impossibilité de la conception, entrainera la mort et la ruine de l'entourage et de l'environnement : le chateau de Frédéric se fera désert, ténébreux et ensorcelé ; la Nature, elle-même, semblera éteinte et perpétuellement figée dans ses saisons et ses climats les plus rudes ...
Horreur et drame de la maternité, donc.
Ici plus que jamais, on nait dans le sang ; et ce sang, symbole de la vie, se fait tout au contraire la marque de la mort !
La maternité "de substitution" imposée au départ à Claudia qui épouse un homme déjà père, se heurte immédiatement aux écueils de sa jalousie et de sa possessivité mais également au rejet direct et viscéral de l'enfant.
Entre la fillette et sa belle-mère s'élève tout de suite un mur de froideur et de ressentiment.
Les rapports mère/fille se réduisent pour toujours à une rivalité, à une haine farouche et sans appel !



Et, tandis que Lili ne cessera de célèbrer une mère d'autant plus idéalisée qu'elle est morte (et qu'elle ne l'a jamais connue !), conservant son portrait dans son médaillon et exhumant ses robes de bal, Claudia, fille de sorcière initiée à la magie la plus démoniaque, révèlera ses noirs penchants et mettra tout en oeuvre pour rescussiter son nourrisson.


Dans ce film, la magie n'a jamais rien de merveilleux. Bien au contraire !
Elle se fait le prolongement extrême des pulsions destructrices d'une psychopathe.

Tout débute très gentiment :
l'étrange frère de Claudia (qu'elle ne répugne d'ailleurs pas à séduire et à embrasser comme un amant !), expert en prestidigitation, fait apparaitre un petit chiot, des colombes et des roses. Abracadabra !



Mais, ça se corse très vite :
l'armoire sculptée et inquiétante, au look de nonne spectrale, ouvre ses grands bras sur le miroir magique où la conscience (la part mauvaise et diabolique) de Claudia énonce froidement ses verdicts ;





Des plaies s'ouvrent dans le creux des paumes, saignant des araignées ; des souffles démoniaques détruisent les galeries d'une mine dans le but d'ensevelir ses occupants ou déchainent des tempêtes qui déracinent les arbres les abattant sur les imprudents ...
Une bouchée de pomme empoisonnée et Liliana se retrouve figée, inerte mais cependant consciente, dans un illusoire et terrifiant sommeil de mort qui la destine à finir enterrée vive pour l'éternité !
Des incantations, des fumigations et la semence et le sang d'un père, ramènent à la vie un zombie prématuré ..







La sorcière est une sirène.
Dans la grande salle, ses chants envoutent l'auditoire.




Seul passage véritablement fidèle au conte des frères Grimm, la séquence (attendue) de la pomme et le faciès et le maquillage impressionnant de Sigourney Weaver retranscrivent habilement le morceau de bravoure.








Autre motif "obligatoire" : le miroir maléfique, symbole de la vanité et de la suffisance de la méchante, se démarque ici quelque peu de sa source originelle.



Rejoignant les thèmes du double maléfique et de la schizophrénie, il s'impose plutôt comme une part, une excroissance, autonome mais intégrante, du personnage.
Dans le conte, le miroir n'était qu'un objet magique, un symbole.
Dans cette adaptation, le reflet de Claudia se fait l'expression de son "moi" profond, de ses désirs et de son subconscient.
Nul besoin de formule ni de question ; exhibant les pensées que l'on garde ou ignore, le miroir énonce les vérités et les solutions, parfois flatteur, toujours influent, tel un versant noir, caché et irrationnel de soi, une force occulte, mauvaise et toute-puissante !


D'ailleurs, quand Liliana sera contrainte, au final, à éliminer son enemie, elle aura la bonne idée de poignarder ce reflet plutôt que Claudia elle-même ; le résultat ne se fera pas attendre !







Ce miroir, funeste reflet (et exhausseur) de la pensée et des désirs, est préfiguré dès l'arrivée de Claudia par un autre miroir, ordinaire celui-ci : entrant dans le chateau et longeant le couloir, l'orgueilleuse se mire. L'image déformée, renvoyée par la glace, indique déjà toute la laideur et la monstruosité du personnage.

De la même manière, les miroirs innombrables disposés, à la fin, dans sa chambre, se font pour elle la seule façon de trouver des spectateurs (ses reflets) à la mesure de son triomphe (son fils est revenu à la vie et elle compte se débarrasser une fois pour toutes de Liliana).




Et, comme les portraits (de Claudia, de la mère) et les statues, inscrivent encore un peu plus l'idée de l'image et de la représentation, le reflet continue à se traduire dans de multiples évocations : celles de la filiation par exemple (Lili porte le même prénom que sa mère et lui ressemble beaucoup) ;





La grande mante sombre de Claudia rappelle la figure sculptée du miroir ...)
Jusque dans les idées de la mise en scène (Alors que l'héroïne git, inanimée, après avoir croqué la pomme, la sorcière vient se reflèter dans son regard fixe et médusé (la séquence a débuté sur les reflets conjoints des deux femmes dans le ruisseau où Liliana faisait sa toilette) ;
Décidée à se venger du mensonge de son frère, Claudia le poursuit de ses sortilèges (juste avant d'être contraint au suicide, Gustave voit son exécutrice se reflèter dans la lame du couteau dont il se poignardera !) ...)


Semblablement, les répétitions des métaphores et des images se feront encore une nouvelle illustration du reflet :
Les oiseaux (toujours symboles de mort (le corbeau maléfique de Claudia ; l'oisillon enseveli ; tous ces moineaux paraissant sortir du corps inerte de Liliana comme s'envole le souffle de la vie ...)) ; Le sommeil et l'immobilisation (sommeil de mort de Lili ; sommeil agité et plein de cauchemards de Will ; immobilisation de Frédéric ; envoutement des habitants du chateau ...) ;



La nourriture (toujours dangereuse (abats cuisinés (censés être les restes de Lili) ; pomme empoisonnée ; quignon de pain "volé" ; soupe droguée ...) etc ....)







Dans sa fuite dans la forêt, l'héroïne échoue en fin de compte dans les ruines d'une église occupées par des fuyards : brigands ou prisonniers en cavale, victimes et brutes tout à la fois, ces hommes frustres et grossiers se montrent tout d'abord menaçants et agressifs.





La pimpante maisonnette au fond des bois laisse ici la place au revers sordide d'une société injuste et à une sorte de "cour des miracles".
Liliana échappe de justesse au viol, à la torture et à une position d'otage ...

Mais, au jeune premier falot à la blondeur vaniteuse qui lui semblait promis, la princesse préfèrera Will, le rude et ténébreux garçon de la forêt, celui qui a échappé, comme les autres, aux forces de l'ordre.
Will a vu sa famille périr sous ses yeux et il a, lui même, été torturé par l'Inquisition.





Et, dans la même veine, les rituels et les sortilèges de la magicienne célèbrent constamment une religion païenne et diabolique.



Aux déguisements du conte, et aux côtés grandiloquents (mais savoureux et mémorables) de "l'épouvante" à la Disney, la scène de la métamorphose de la marâtre joue ici davantage sur la suggestion :
Etendue sur son lit et couverte de voilages sombres, Claudia, dirigée par les échos et le reflet sentencieux du miroir, prend la forme d'une grande chrysalide noirâtre avant de laisser glisser une main crochue et la pomme fatale.

Le motif du cocon (justement et logiquement lié à la transformation) s'affirme, par ailleurs, récurrent.
Lorsque Claudia fait son arrivée chez les Hoffmann, Lili feint de l'ignorer mais brandit une chenille en cherchant à détourner l'attention de son père (symbole du changement qui survient dans son existence (l'arrivée d'une nouvelle mère qu'elle ne désire pas !) et annonce de sa transformation à venir en femme (et en rivale de Claudia !)).
Lorsque Claudia fait son arrivée chez les Hoffmann, Lili feint de l'ignorer mais brandit une chenille en cherchant à détourner l'attention de son père (symbole du changement qui survient dans son existence (l'arrivée d'une nouvelle mère qu'elle ne désire pas !) et annonce de sa transformation à venir en femme (et en rivale de Claudia !)).
Un peu plus loin, les cocons sur une toile d'araignée inspireront à la sorcière un vilain tour (son frère aimé s'est transformé en traitre : elle fait sortir des araignées du creux de sa main).
Le cercueil dans lequel Lili est finalement déposée a la forme et l'aspect d'une grosse chrysalide (elle ne peut donc que s'en extraire, comme un papillon !) ...




Et l'insistance des poisons, déjà présente dans le conte célèbre (poison de la jalousie, peigne puis pomme empoisonnés ...) se décline ici avec la même régularité et la même symbolique (le poison de la haine, celui que Claudia verse subrepticement dans la marmite de soupe, le poison de la pomme, celui des paroles venimeuses du miroir comme celui des serpents ...)
La Jalousie et la rivalité s'avèrant peut-être le plus pernicieux !
Le conte de Blanche-Neige parlait, après tout, essentiellement de cela : la rivalité mère/fille, la peur universelle de la vieillesse et de la mort, cette peur d'être supplantée, surpassée, évincée par la Jeunesse ...
Par-delà la beauté, c'était tous les thèmes de la féminité, de la maternité et du pouvoir qui s'avéraient schématisés (et menacés) par l'inquiétude de la méchante reine.
Et le réalisateur a tout à fait explicité cette problématique.


Quel recours pour Claudia, menacée par la vivante incarnation d'un fantôme (celui de l'ex-femme de Frédéric sans cesse rappelée et idéalisée par Liliana), puis dépossédée de ses prétentions maternelles (à jamais stérile et dans l'impossibilité de donner un héritier mâle à son époux !) et, de plus, narguée par l'éblouissante fraicheur de sa belle-fille !?
Labourer d'un éclat de verre la joue tendre de cette petite oie, s'avère une bien piètre consolation !

De leur côté, les hommes, plus lâches et plus conventionnels, n'exhaltent pas leurs rivalités.
Will, méfiant mais pas vraiment défaitiste, laisse Peter embarquer la belle sur son cheval blanc ... pour mieux la reveiller et la sauver ensuite !


Prisonnière de ses idées fixes et de l'esprit vindicatif et sournois de son miroir, Claudia sombre totalement dans la folie. Enfermée dans un reflet dissimulé derrière les battants d'une horrible armoire, sa conscience (ou son inconscience) la mènera à sa perte !
Les cages, les pièges et les traquenards qu'elle fomentera, cette corneille derrière ses barreaux, cet oisillon prisonnier d'un gros sablier, ce chateau mort où elle s'éteindra à son tour ..., autant de témoignages involontaires de sa propre méprise.


Ses ricanements hystériques, ses subterfuges et ses délires morbides n'auront servi à rien !
La victime, finalement, c'était elle ; et le piège lui était destiné !
Le piège de ce mariage vite ordinaire, celui de cette condition au-delà de tout ce à quoi elle aurait pu prétendre ; le piège de sa vanité.
Le piège de cette belle-fille, née pour la rendre chèvre et pour la ridiculiser ; le piège de sa féminité à jamais remise en question ... jusqu'à la mort !

Blanche-Neige : vous vous rappelez le refrain ? Cette enfant blanche, rouge et noire ... ?

Blanche comme une robe de bal ou comme la statue d'un ange sur une pierre tombale.
Blanc comme tout ce qui rappelle un passé idéalisé, une mère qu'on n'a pu connaitre, les temps heureux et insouciants ...
Mais, lorsque Liliana fait un cauchemard, un rêve dans lequel le portrait de sa mère saigne et où son père la rejette, tout est blanc également ...
Rouge comme le sang.
Ce sang qui vient emplir l'écran du générique mais qui n'ira cependant pas jusqu'à se perdre dans des démonstrations trop gores ; le ton se veut plus fantastique qu'horrifique !
On frôle pourtant le Grand-Guignol lorsque Claudia, persuadée qu'elle détient les macabres vestiges de sa rivale, se passe sur la gorge et le visage son coeur fraichement arraché (en fait, celui d'un cochon !) et quand elle danse comme une possédée jusqu'à l'étouffement !
Le reste des viscères a été cuisiné sur ses instructions et la monstresse se délecte en savourant le plat (qu'elle aimerait plus que tout partager avec Frédéric : Que le père dévore sa fille, quel triomphe !)





Noire comme la chevelure de l'héroïne.
Noire comme cette gangue maléfique au sein de laquelle Claudia revêt toute la laideur de son âme.
Noir comme toute cette histoire et pratiquement tous ses protagonistes.
Claudia assassine son frère, viole son mari, glisse et apparait partout comme la Mort, encapuchonnée et menaçante, provoquant catastrophes et horreurs ; elle embrasse fébrilement le cadavre avarié de son enfant pour finalement bercer ce monstrueux foetus ramené à la vie.

Les "nains" (pas nains) montrent leurs fesses, malmènent la princesse et arborent de vilaines cicatrices...
Il pleut, il vente, il tonne sans cesse !
Désespérément sombre, tout ça !



Trop sombre !
L'idée ne s'avérait pas si mauvaise ; et puis le ton souvent morbide et violent des contes de Grimm était, par moment, presque retrouvé ...
Malgré tout, l'entreprise pêche ; surtout par ses excès !
Trop de sérieux, trop de laideur, trop de partis-pris, trop de raideur, trop de répétitions dans l'atmosphère et les couleurs, trop de réalisme au détriment du merveilleux, trop de sécheresse et d'antipathie, trop de ridicule et de schématisme .... !
Sam Neill, absolument pas exploité, hérite d'un rôle ingrat et inconsistant.
Le héro est bien mignon et gentiment torturé mais finalement sans beaucoup plus de relief !
Blanche-Neige (ou Liliana (quelle idée !)) manque de charisme et de grâce ! (Et ne parlons pas de la gamine horripilante qui a été choisie pour l'incarner enfant !)
Pourtant moins cruche et nettement moins passive et insignifiante que le personnage originel, l'héroïne ne passionne guère et ne réussit pas à se rendre attachante.
Finalement, la seule à tirer vraiment son épingle du jeu, c'est Sigourney Weaver !
Belle et laide, majestueuse et chevaline, grimaçante et caricaturale à l'excès, on sent que le film n'a été réalisé que pour elle.
Bien entendu, ici, pas de demi-mesure ; et on nage même en plein délire lorsqu'elle malmène le pauvre Sam Neill, le soumettant à une copulation tout bonnement effrayante, le trainant dans les couloirs comme un gros sac de patates puis le hissant sur un crucifix entourée de zombies hagards et balbutiants ...
"Blanche-Neige : un conte de terreur" promettait un peu trop légèrement le titre.
Terreur, certainement pas ! Et vraiment pas terrible !
Mais, Sigourney, rien que pour toi ... ?
L'éclat nimbé et le masque impénétrable et magnifié de ton reflet dans le miroir magique ; ton grand dentier jaune et tes crochets arthritiques de sorcière ...
Why not ?


1 commentaire:
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