






Dario Argento y aura encore recours par deux fois ( les deux gialli suivants invoqueront tour à tour le chat ("à 9 queues") et les mouches ("de velours gris").



Le Giallo, au départ, roman policier pervers identifié par ses couvertures de couleur jaune, trouve ici son echo visuel et cinématographique.


Au niveau de la photographie justement, (Vittorio Storaro pour son premier film en couleurs), les jaunes, les bruns et les ocres prédominent, alliés à l'emploi malin du noir et du blanc (le décor de la galerie d'art ; la lutte de Monica (vêtue de blanc ) et de son agresseur (tout en noir) ; l'intérieur du bel immeuble de l'une des proies du tueur (associé au jeu sur l'obscurité et la lumière) ; les locaux de la Police ; les clichés noir et blanc des victimes ...) et à l'utilisation d'une gamme de gris bleutés pour la description des quartiers nocturnes et inquiétants d'une ville anonyme et dépourvue de chaleur.







L'apparence comme toute une métaphore de son métier (de son art) lui-même : filmer une histoire, c'est utiliser et mettre en scène le réel pour servir une fiction ; le Cinéma est un monde d'artifices (mise en scène, montage, trucages et effêts spéciaux...) qui fabrique ses réalités.
Et le gimmick de l'indice (mal) perçu par le héro se voit initié et instauré dans ce premier film : motif récurrent et ludique de toute l'Oeuvre du cinéaste. Comme tous les personnages "argentiens", Sam a assisté à quelque chose de primordial (ici, la lutte entre l'assassin et la victime (les rôles de chacun n'étant finalement pas exactement ceux que l'on aurait pu croire !)).






















Qui aurait cru que le mari (coupable idéal et tout désigné) était la victime (bien plus que le complice) de son épouse folle et criminelle ?

Comme dans tout bon récit policier, comme dans tout Giallo, l'intrigue regorge de sinuosités, de fausses pistes et de pièges.
Le Piège se faisant un motif répèté et symbolique du film (Sam désireux d'intervenir, lors de l'agression initiale, se retrouve prisonnier et impuissant, bloqué dans le sas d'entrée de la galerie (image préalablement citée par le décor du Musée d'Histoire naturelle avec ses animaux, ses oiseaux en vitrine) ; Sam "piègé" en Italie (le commissaire a confisqué son passeport, l'empêchant de repartir en Amérique); Julia piègée dans son appartement (téléphone et électricité coupés, fenêtres closes ou barrées, assassin derrière la porte !) ; le peintre fou qui vit dans une maison dont les portes et les accès ont été (par lui) condamnés, où l'on ne peut pénètrer que par une fenêtre de l'étage ; Sam (Julia et Carlo) piègés et enfermés dans le repaire du tueur ; Sam immobilisé et prisonnier d'une énorme et agressive sculpture, désormais à la merci de la psychopathe ; Garullo, le maquereau, enfermé en prison ; animaux en cage ou empaillés dans des vitrines (chats, oiseaux...), animaux parqués du Zoo ; victimes piègées par le maniaque ...)












Le piège ultime résidant dans l'identité du meurtrier (une femme alors qu'on le croyait masculin (voir les conclusions et les recherches effectuées par les policiers), responsable des crimes et des agressions alors qu'on le pensait victime !)




( à suivre...)
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